mercredi 28 octobre 2009

L'hiver même sous l'eau...


Encore le rhume un peu, 6 degrés dehors et un jour sombre et gris, mais j'pouvais pas m'en empêcher...Juste deux petites dernières plongées, avant d'oublier le fleuve jusqu'en avril.
Sly est grippé, il ne pourra pas demain c'est sur. Aqualung est disponible aujourd'hui seulement.
J'embarque le stock dans l'auto, lances quelques pommes aux chevreuils impatients dehors, et je roule vers l'Écluse 21, à Long Sault.



Sur place; un des grands saules a perdu son été et m'apparait comme un vieillard décharné cherchant en vain à se protéger du nordet...


Fait froid, mais pour la première, çà va encore de se foutre à poil! On enfile au moins un wetsuit sec! Une fois à l'eau et le premier filet dans le dos passé, çà va toujours. 48 degrésF...
Nick, en dry, se sent comme Supermec.



Je voulais le plus vite possible en me hissant par les cordes qui les réunissent me rendre en amont du premier des cageux géants eux-mêmes en amont des portes d'écluse, à 60 pieds de profondeur, pour pouvoir de là nous laisser dériver vers le lock.
En chemin, nous survolons ce puits creusé dans le mur principal, avec une échelle de bois descendant dans le noir.
Trop étroit pour y descendre avec un cylindre...Je voudrais bien voir ce qu'il y a au fond...


Avant d'arriver aux cageux, nous trouvons au pied du mur...une chaise de parterre!
Vraiment, on trouve n'importe quoi dans l'eau! Je me demande d'ailleurs comment il se fait qu'elle aie coulé.
En la lançant "en l'air", je vois qu'elle est presque neutre, à peine négative de flottabilité. Elle reste entre deux eaux de longues minutes, image surréaliste...
Près de là, quelqu'un a placé une...poubelle! Un gros tonneau de métal dans lequel, probablement pour donner le ton, il a placé quelques bouteilles et une boite de tôle.
Je trouves l'idée géniale. Juste pour le plaisir de mimiquer des gestes qu'ils ne feraient peut-etre pas toujours sur la terre ferme, je suis sur que les plongeurs qui visiteront l'endroit la rempliront!


Et quelques minutes plus tard, on commence la "drift". Je sais que le courant nous ramènera vers l'écluse, et nous dérivons en apesanteur dans un paysage fascinant de dunes de sable parsemées çà et là d'un rocher couvert de moules.
Quelque chose est différent, et je mets quelques minutes à réaliser...
Il n'y a aucun son..........
Je sais bien; on est au fond de l'eau et y'en a pas de bruit! Mais là c'est différent.
D'habitude, même si c'est "silencieux", c'est comme si on pouvait percevoir la vie autour de soi par le ventre...Comme des ondes, des mouvements dans l'eau, vraiment comme du bruit qu'on entendrait autrement qu'avec les oreilles.
Mais là; rien. Presque rien.















...et je me dis alors que même ici, ou je croyais que l'hiver ne pouvait pas tout geler, il étend lentement son pouvoir.
Tout, tranquillement, s'endort...



Les poissons sont rares. Je croise un très gros doré couché littéralement sur le fond, qui ne finit par s'éloigner lentement que lorsque je le touche presque.




Et même arrivés au pied de l'écluse, là ou normalement des escadrons d'achigans se reposent du courant, je n'en trouves que deux ou trois, épars, comateux, comme hypnotisés, en transe...
Et dans ce silence la lumière baisse encore durant la deuxième plongée.
Dehors, les flocons et les grosses gouttes se disputent un ciel d'étain.



Autour de 5 mètres de profondeur, nous arrêtons pour un petit palier.
Je regarde partout autour, j'essaies de fixer dans le présent des images et des sensations mais je sais que le présent et la conscience sont comme le fleuve; on ne les retient pas, et c'est bien ainsi sans doute...
À moins d'un été indien très vite, avant que l'eau "n'épaississe" davantage, comme disent les vieux chasseurs de canard du suroît, c'est ma dernière plongée cette année dans ce Saint-Laurent que j'ai appris à aimer comme on apprend à aimer n'importe qui: en n'en voyant pas que la surface...


Quand finalement je sors de l'eau, je pousse quelques familles d'outardes. Je frissones sous le vent froid qui ne les dérange pas, elles.
Et quand elles en auront assez, quand même elles devront quitter le fleuve aux grandes eaux, elles voleront au sud, au chaud.
Mmmmhhh......... Le Grand Bleu...
Je crois bien que je les suivrai.

dimanche 25 octobre 2009

HOMMAGE AUX BUDDIES


Là c'est vrai; çà achève pour la plongée ici dans nos vartes eaux.

C'est platte...

Bien sur que la plongée dans l'grand bleu c'est dur à battre! (Comme dans: oublies-çà, c'est imbattable)
Mais j'aime vraiment plonger dans le fleuve. Et imaginez; je n'en connais encore que la partie non-salée!
Les épaves, les bibittes étranges que Jeffrey ou Blaise ou Laurent m'aident à identifier, ou juste rester parqué là à côté d'un banc de dorés à trouver la vie cool...

Et y'a aussi le buddy.
(Non; je l'dirai pas le mot "binôme", qui sonne comme une excroissance cancéreuse maligne)

J'ai été encore cette année privilégié de plonger avec des gens extraordinaires.

Dans l'bleu avec des personnages inoubliables: Stéfano à l'accent plus italien que la famille Dante au complet.
Alejandro, grand gêné italien aussi, champion de saut à la perche et plus rapide qu'un barracuda.
Sky, de son vrai nom believe it or not, fils de parents hippies qui ont bien fait leur job.
Jean Camdem, aux keys, hyper sympa.



Francine Mako Lefebvre, toujours intense et vraie. Merci de ta générosité K .
Je te dois la moitié de mon air de cet été!





France Sirène Chassé, merci pour l'accompagnement au concert!



Nick Aqualung Fulleringer, l'homme aux quatres poumons! Merci pour ta joie de vivre, ton coolness, et m'avoir fait connaitre les locks.



Dominique Gringo Bernier, Maître es coups pendables, ne reculant jamais devant le burger-Corona post-dive! Merci pour le trip des phoques, et avoir rencontré ta magnifique petite famille!



Sophie Dive Diva Prince. Beaucoup de titres de royauté dans ce nom! Elle les mérite tous.
Merci pour la lecture, la passion de plonger et pour avoir partagé les cenotes et le requin-baleine. Et quelques margaritas!



Guy Brice Boudro. Merci pour ce trip aux Keys que je n'oublierai jamais (et que je recommencerai quand tu voudras!), pour ta cuisine, ta patience quand j'en ai pas, et surtout pour cette bonne humeur et ce rire contagieux. Et ton art.




Sylvain Sly Bolduc. Le gars suit un cours de Divemaster-et c'est pas facile-, pour pouvoir etre là pour un de ses proches qui doit etre accompagné d'un DM quand il plonge.
Quand on mêle générosité et grand coeur, c'est çà que çà donne.
Et en plus; il fait un méchant burger, et a deux p'tits gars hyper cools!

Il y a eu aussi Nathalie, Joelle, Pascal, Rock Tracteur Auger(salut frérot!), et bien sur Nikkie, qui même si elle n'est pas là sous l'eau quand je plonge, y est quand même.
Je souhaite à tout l'monde des buddies de plongée comme vous. Des amis comme vous, en fait.
Et le gars dans la première photo en haut?
Bin c'est avec lui que j'plonge quand les autres n'y sont pas. Lui et Jacques et Norma.Faut jamais plonger seul; c'est pas beau ;-)

lundi 19 octobre 2009

ALERTE BLEUE!!!

En janvier 2010 sortira au cinéma le film OCÉANS.

Des caméras de conception nouvelle, captant plus de nuances de bleu, enchassées dans des caissons torpilles capables de suivre en TEMPS RÉEL la nage hyper-rapide des grands thons, la migration des baleines, le saut des dauphins...

Quatre ans de tournage. Des images hallucinantes. Je bave...









Pourquoi pas une sortie-cinéma organisée des AQUADÉLIQUES et de leurs supporters réguliers à Montréal, suivie d'une bouffe-resto?
Allez voir le site : OCÉANS

dimanche 18 octobre 2009

MÉNAGE

Je fais l'ménage dans mes photos pour les blogs...



Chicken Joe faisant de l'apnée(merci Pépé!)



Le sud, c'est pas que la plongée; c'est la culture aussi...


J'ai trouvé cette photo sul net. Qui a dit que la plongée c'était pas élégant?



Portrait d'un crapet de roche




Une photo que notre Nikkie a prise le long du canal Soulanges.Pas d'rapport avec la plongée trop trop, mais une ben belle photo, je trouve...

mercredi 14 octobre 2009

N'essayez pas ceci à la maison


Notre Aquadélique confrère Richard "Capitaine Bombonne" Nantais, dont les titres en plongée comme en photographie sous-marine ne se comptent plus, vient de m'envoyer un cliché pris lors d'expériences top-secrètes sur la narcose à l'azote, l'ivresse des profondeurs...
Quel dévouement!...

mardi 13 octobre 2009

LE SAVANT FOU ET JEAN-PAUL


Morin-Heights, Capitale du ski de fond, ce matin...
Morin-Heights signifie en française "Plusse en hauteur", ce qui dérive du latin "Sti qu'y fa frette" et du précambrien "GNNNMMMPFFF".
Jédéon Morin, son fondateur, est comme peu de gens le savent, toujours vivant et caché dans la montagne en train de peaufiner sa machine à recréer l'âge glaciaire en lâchant de temps en temps un rire dément.
Voyant cette neige ce matin; je décide hier d'aller plonger un peu.



Nous devions aller Sly et moi à St-Zotique, ou il achève ses internats de Divemaster, mais son cours est déplacé à Pointes des Cascades, au début du canal Soulanges.
Pas d'troubes; fait longtemps que je voulais aller voir çà.



Vue d'en-dessous; l'eau qui pisse de partout dans les vieilles portes d'écluse fermées...



Çà, c'est une tondeuse, dont les poissons locaux ont autant besoin que d'une balle dans l'front, qui siérait mieux à son proprio de toute façon, quoique je puisse comprendre son manque d'engouement pour la tonte du gazon que je classe comme activité palpitante et transcendante au même niveau que le pelletage de neige et la vaisselle, juste après la construction de phrases compliquées et farçies de virgules qui vous gèlent le cerveau comme un écran d'ordi précambrien.
Gnnnmmmpfff.




Banc de crapets soleil fuyant la tondeuse et l'hiver.


Une perchaude. Dans mon livre à moé la reine absolue de la gastronomie piscicole, et apparement dans le livre de bin d'autres aussi, si on en juge par la taille ridicule des filets vendus dans le commerce.
On pourrait pas y sacrer patience 4 ou 5 ans, à la perchaude dans le fleuve? Qu'est-ce çà donne anyway de faire de l'argent avec c'te pauv'bête là si c'est juste pour s'acheter une grosse maison avec grand de terrain qui va falloir tondre?




Je trouve que les perchaudes et crapets du Québec n'ont rien à envier aux poissons tropicaux. Sont tellements jolis...




Ceci est un Fouille-roche zébré. Un demi fouille-roche, en fait.
Comme son nom l'indique, il se ballade avec un zèbre strappé sul dos et fouille partout dans les tas de roche que le zèbre lui indique dans l'espoir de trouver de l'or qui leur permettrait de s'acheter une maison à Morin-Heights ou il fait bon pelleter.




Fouille-roche cherchant son zèbre.
(Pas de farces; sont bin cutes à voir retourner de leur museau des pierres parfois plus grosses qu'eux, à la recherche de larves!)




Ici, un grand arbre englouti après qu'un castor se soit fait les dents sur son tronc tel une mégatondeuse, d'ou la signification islandaise de son nom: Lawn Boy.




Après l'écluse, nous sommes retournés à Saint-Zo pour s'y faire une deuxième plongée dans les épaves. L'eau est à 14, encore très confortable en wetsuit. Par contre; rembarquer dans son wet mouillé est assez peu plaisant.
Gnnnmmmpfff.
Étrangement peu de poissons, cette fois...Probablement partis tondre leur gazon ou ramasser des feuilles, ou déménager à Morin-Heights parce qu'ils ont mal compris ce qu'est le ski de fond...
Les bryozoaires sont encore là et même plus nombreux.
Près de 500 millions d'années qu'ils existent, les bryos...
Incroyable!
Espérons pour eux qu'un asiatique riche ne décidera pas bientot d'en faire de la soupe.








Par contre; on a rencontré ce fort beau gros banc de ménés. Cool.








Et Jean-Paul que voici n'a absolument aucun rapport avec notre sortie de plongée, vu que je l'ai trouvée la semaine passée près d'un marais à Laurel, en banlieue de la mégapole de Morin-Heights, Capitale du Sfi de Con.
C'est une tortue peinte.
Pas une tortue peinte comme dans peinturée; peinte comme dans c'est son nom. Quoiqu'elle se nomme ainsi parce qu'elle a l'air peinte avec ses taches rouges, qui ne le sont pas, peintes j'veux dire...
Jean-Paul est un très vieux mâle, ce qui peut émerveiller considérant qu'il se tenait au beau millieu d'une piste de Quad, qui sont des véhicules hors-pistes, dont en général les chauffeurs sont adolescents au moins en âge et se crissent des bosses sur le chemin, qu'ils recherchent même.
J'ai donc mis à sa place une mine anti personnelle peinte et suis allé remettre au bord du marais Jean-Paul avec qui j'ai bien rigolé en buvant une pinte.

vendredi 9 octobre 2009

PEPSI 1957



Morrisburg, encore...

La journée est magnifique, le village toujours superbe avec ses vieilles maisons anglaises aux balcons et frises enjolivés.

Cette fois, Sly s'est joint à Aqualung et moi. Deux autres plongées relaxes vers l'obtention de son titre de Divemaster. Même si en fait son vieux log-book perdu en montrerait bien deux centaines.



Le temps de jaser un peu en se préparant, sur fond musical de jappements d'outardes qui descendent et remontent le fleuve, et nous boudons une entrée à l'eau facile pour le saut du haut du quai beaucoup plus drôle.

J'aime le "TCHOUFFFF" de l'entrée à l'eau entouré de milliards de micro-bulles qui blanchissent tout pendant quelques secondes!




Puis le calme revient, le tourbillon blanc se dissipe, et tout a changé..........

Nous dérivons doucement le long du mur sud du canal, dans une lumière viridienne irréelle, et je sens mon coeur ralentir, ma respiration allonger. Je ferme les yeux un instant.




Et j'entends soudain de faibles cris au loin, qui s'amplifient au fur et à mesure que je me rapproche. Ce sont des enfants qui jouent près de la marina! Trois d'entre eux sont des Allemands avec leurs u-boats, et les deux autres sont les Canadiens, fiers et valeureux combattants venus défendre l'Europe contre l'invasion nazie!

Blanche, leur mère, sourit de la galerie arrière de leur maison au bord du fleuve. Elle les regarde jouer près de l'eau en épinglant à la corde à linge les vêtements des petits.

C'est salissant la guerre!

À la radio, Elvis roucoule Love Me Tender.

Toujours un oeil sur les enfants, Blanche prend sur la rampe le Pepsi qu'elle avait entamé et descend le petit escalier qui donne dans la cour arrière.

Elle marche vers le fleuve et va s'asseoir sur la grosse pierre.

Tout autour d'elle c'est samedi à la marina, occupée comme une ruche, comme un nid d'achigan, le soleil de juillet brille, les enfants sont heureux, et elle ne pense presque pas à Julien...
L'année prochaine, ils ne seront plus là. À Cornwall, ils vont tout inonder, à cause du nouveau barrage.
Julien aurait eu le coeur brisé, de devoir abandonner leur petite maison bleue, construite de ses mains.

Ses mains...

Alors comme il arrive parfois qu'on aie à la fois la pluie et l'arc-en-ciel; une larme coule sur la joue de Blanche qui sourit pourtant encore.
Prenant dans son tablier une pince à linge, elle la dépose sur l'eau.

Petit bateau, pense-t-elle, portes-lui mon amour...

Puis elle se lève et retourne à la maison bleue, la maison de Julien et Blanche, et oublie entre les rochers une bouteille de Pepsi vide.


"I'll be yours through all the years

Till the end of time"




Les dernières notes restent derrière moi avec mes bulles...Le temps a passé puis s'est arreté un jour de 1958 ici, quand les flots ont tout recouvert, tout habillé, tout englouti.

J'ai l'impression de ne plus dériver avec le courant mais d'assister plutot en cinémascope géant au documentaire à la mémoire des Villages Perdus.

Devant moi déroulent en sépia les images anciennes...




Structures affaissées, sous-sols encombrés et travail d'hommes murmurent à travers le cliquetis de la machine à images que les gens vivaient vraiment, ici.









Julia Whitty, dans son livre "Fragile Edge", parle de l'eau et de la vie. Du fait que lorsque vous plongez dans l'océan, vous plongez réellement, littéralement, dans la vie.

Tout autour de vous, vous frolant et vous caressant, le phytoplancton, le zooplancton, le virioplancton nagent et vibrent. Et s'ils sont pratiquement invisibles dans leur transparence protectrice et leur petitesse, ils sont pourtant si nombreux que moins d'eau que d'eux ne vous touche réellement!

Je pense qu'ici, en plus de ces vies visibles et invisibles, à travers les gros achigans et les bancs de dorés, flotte un tissu serré de mémoires et de souvenirs, comme le linceul détaché du marin inhumé au large...

Nous le sentons tous trois...
















À tel point que bientot, nous ressentons le besoin de nous ressaisir, comme s'il y avait danger de non-retour, comme si le passé, meme celui des autres, pouvait vous attacher.

Comme si on voulait rester nous aussi à jouer avec les enfants de Blanche...




Peut-etre alors les achigans gardent-ils moins les lieux et le passé qu'ils nous gardent nous de s'y perdre!







Sly a un clin d'oeil complice que je ne vois pas, et me tire la révérence en un salut à la fois militaire et Pin-Up des années cinquante.



Et Aqualung cabriole dans le courant.





Sur le dessus des écluses englouties, un grand banc de chevaliers reçoit de temps en temps la visite de quelques dorés et achigans, et les intègre sans problemes.

On dirait qu'ils se font bronzer un peu avant le grand sommeil...




Il n'est pas rare de rencontrer ce que j'appele un achigan noir. Comme si par-dessus sa livrée habituelle vert-bronzé assez claire et zébrée verticalement de rayures plus foncées, il avait été couvert de suie.

Il est normal que la teinte de l'achigan varie selon la turpidité de l'eau de son environnement, mais je ne connais toujours pas l'origine de cette coloration de charbon qu'ont certains individus dans les mêmes plans d'eau...



Celui-ci, de teinte normale, semble venir me demander ce que je lui veux, à son copain!




Hobbits du fleuve; les gobis recouvrent le fond par millions, milliards...
Et ont un penchant pour la dive, on dirait!







La rivière a les cheveux blonds, au soleil. Ses longues mèches nous murmurent de rester, alors que nous les survolons et que nous palmons avec regret vers la rive.

Peut-etre l'hiver nous laissera-t-il une autre chance?
Je l'espère, bien sur...

L'image de Blanche me hante encore.

Son petit bateau porteur, avant de s'éloigner, a reçu une larme. Une goutte de vie.

Il a parcouru des milles, vu tous les pays, grimpé des Everest liquides et sondé de profondes vallées bleues, à la recherche de Julien.

Et il l'a trouvé, bien sur.
Rien ne meurt vraiment dans la mer.

Et même si elle ne lui avait rien demandé, il est revenu lui dire, à Blanche.


You have made my life complete
And i love you so.