lundi 28 septembre 2009

LA PHOTO DU MOIS


Le photographe se nomme Andrei Nekrasov.
J'pense que j'vais aller m'rhabiller pis m'faire cuire un oeuf...
D'autres photos au: http://www.anekrasov.com/

mardi 22 septembre 2009

OUPS

J'avions oublié quelques clichés dans le précédent billet sur Isles Of Shoals, et même une enseigne drôle spottée aux douanes américaines gérées par du monde qui maitrise bienne le française.





Homard gaucher




Salade Boston; c'est pas loin.





Prairie Winds






Salade bio fluffy à l' oméga-3




"Ne congédiez-vous pas le lettreur?"


lundi 21 septembre 2009

LIVE FREE AND DIVE


Isles Of Shoals.
"Shoals" signifie à la fois "écueils" et "bancs de poissons".

Si les deux significations peuvent s'appliquer à ce groupe d'iles rocheuses au large de la frontière entre le Maine et le New-Hampshire; c'est historiquement parce que l'endroit était riche en poissons que les pecheurs l'ont ainsi nommé. Tellement riche en fait que les iles furent divisées en deux parts égales pour les pecheurs du Maine et ceux du New-Hampshire!
Tout-de-meme; plusieurs navires s'y sont brisés, et on raconte meme que s'y trouveraient quelques trésors de pirates!
Mais les Blackbeard et compagnie ont depuis longtemps enterré leurs perroquets et leur jambe de bois, et ce sont aujourd'hui les phoques communs qui gardent les iles. Et qui y attirent des plongeurs de partout.

Gringo, sa famille, Power Nikkie et moi nous sommes tapé les 1300 kilomètres et deux caisses de Red Bull pour aller y faire saucette et faire le plein des charme du Maine, dont Stephen King est le moindre.

Mais avant les Isles et les phoques, c'est à Sohier Park, dans la petite ville de York, devant l'ile du Nubble Light que nous mouillames la palme.



Une petite baie abritée des courants par le rocher du phare de Nubble, le spot est renommé et hyper-achalandé! On peut y voir, dit-on, des torpilles, ces raies qui se défendent par décharge électrique. Et des nudibranches.

J'vous l'dis tout-de-suite; j'en ai pas vu, de nudis!.......Phoque!
Et on a pas vu non plus la torpille electrique. Mais tout le reste! Des homards à s'en fatiguer, des crabes partout, des étoiles, des plies, des bars rayés, et de fascinants petits etres de la famille des hyppocampes appelés syngnathes, "pipefish" en angloche.





Totalement mignons n'est-ce pas?! Et c'est tout petit, ces machins-là; une quinzaine de centimètres et au diamètre plus petit qu'un stylo bic!



Un Lobster Roll moins le pain et la mayo...




"Gringotus Redboulus"





Une plie...Quel étrange poisson!




Vue de face; la plie exprime par ses traits de portrait cubiste et son apparente capacité oculaire de zoomage indépendant une profonde intelligence rappelant un peu Omer Simpson.



Un des kings de l'endroit; le Stripped Bass, très prisé des pecheurs sportifs pour sa chair et son combat.



Mais perso, j'les trouve magnifiques vivants..............

Ceux-ci et une dizaine de leurs copains faisant dans les dix kilos m'ont admis dans leur gang pendant quelques minutes, à chasser près de la falaise.

Bin cool...



Ladies n' gentlemens; the star of our show!



Un des zillions de crabes.


Crabe # zillion et deux, sur fond hallucinant.


Crabe # zillion-trois, se cachant derrière un rideau de laminaires.



Les laminaires, grandes algues gracieuses ondulant paresseusement dans les courant, sont partout... Celle-ci était très près de la surface, d'ou l'eau bleue. Parce que plus creux; c'est vert, contrairement aux mers chaudes. La présence d'énormément de nutriments dans l'eau lui donne cette teinte verte lumineuse, dont certains utilisent maintenant une échelle de nuances comme mesure de la richesse nutritive des eaux.

Parlant de teinte verte; Gringo et moi, après ces deux plongées fascinantes, décidames samedi soir d'échantilloner quelques vins californiens afin de savourer en meme temps que notre repas le fait qu'ils sont crissement moins chers là-bas qu'en notre glorieuse contrée.

Le réveil très tot dimanche pour se rendre au bateau de plongée à Portsmouth fut donc à l'image du bucolique paysage de la 1 sud se réveillant d'une fraiche nuit sous un soleil matinal radieux: légèrement brumeux.




Mais nous nous pointames tout-de-meme à temps et emplis de bonne volonté, inversement à nos sacs à lunch, que nous oubliames rien qu'un peu, ce qui entraina plus tard cette journée-là la consommation frénétique de plusieurs hamburgers new-hampshirois. Arrosés restons civilisés de la traditionelle Corona post-dive.



Mais bon: nous fumes les premiers à l'eau quand meme.



Et témoins au bout d'à peine quelques secondes de l'apparition du premier phoque!
Qui fait quelques cercles autour de nous et disparait. Je soupconne notre haleine, ou les palmes jaunes lumineuses comme des spots de terrain de baseball à Gringo...
Mais non! Ils reviennent bientot en nombre, enjoués et rapides, et nous demandent si on veut jouer avec eux.











Les phoques adorent mordiller les palmes. J'imagine que c'est un comportement ludique, ou de reconnaissance...Ils ressemblent tellement à des chiots, dans leur jeux et leur attitudes, et avec ce regard d'épagneul! Et ils sont d'une agilité et d'une vitesse hallucinantes!







Quelquefois, je me retourne pour voir ou ils sont passés, ne les apercevant plus depuis quelques minutes, pour me rendre compte qu'ils me collent aux basquettes! Je suis sur qu'ils pouffent de rire en se dispersant!
D'autres fois; je les vois coller aux palmes d'autres plongeurs inconscients d'etre suivis!
Et entre deux spectacles, je me fais mes petits intermèdes en lancant en l'eau(!) des algues qui retombent doucement en dansant comme des dragons verts...
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Les laminaires captent la lumière d'une façon irréelle, magique...
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Et si ces eaux n'ont pas la transparence des mers chaudes et leurs tons de bleus envoutants, je les trouve quand meme spectaculaires dans leurs ambiances mystérieuses et feutrées.
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Et on peut toujours ici et là trouver de petits bijoux colorés, comme ces minuscules je-sais-pas-quois accrochés partout.
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Beaucoup de kilomètres, de fatigue et de Red Bull, mais un wonderful weekend avec la gang de PLongée XL à Victoriaville, et surtout Gringo, Sophie, Laura et Jérémie.
Je pense comme Gringo que Nubble Light ferait une sortie annuelle bin tripante pour AQUADÉLIC.
Une dose d'azote salée pas chère.
MAIS WOOOOAAHHHH!!!!!! me lancerez-vous interloqués!
Un reportage-plongée à l'étranger sans photos d'affiches comiques???
Ahhhh! Connaisseurs éclairés que vous etes!
En voici quek z'unes!
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J'accorde le Pullitzer à l'auteur de celle-là.
Peace.Keep cool.

jeudi 17 septembre 2009

Le Chevalier Aveugle et la Crevette Rouge


Le chevalier blanc ne fait plus à chaque jour sa tournée rituelle des meilleurs sites de nourriture.
Depuis quelques temps, sa vision s'est obscurcie, en meme temps que blanchit sa pupille, chaque jour plus opaque. Maintenant il erre au hasard, aveugle, pour trouver du bout des lèvres sa pitance. Le parasite du goéland qui l'a adopté comme véhicule finira par le tuer, tant sa cécité deviendra un handicap à sa nutrition, et un avantage pour ses prédateurs.
Mais tout çà fait partie de l'ordre des choses, et pour le moment, les moules sont délicieuses.


Arrive alors une ombre qu'il ne voit pas. Quelque chose de bruyant nage à la surface, entre son monde et cet autre, si brillant aujourd'hui, sauf pour lui.



Un petit zodiac, puis un kayak d'un jaune improbable, glissent puis s'arretent.
Et voilà deux plongeurs à la nage, venus rejoindre l'autre qui descend du Péril Jaune.
Conciliabule à la surface.
L'occupant capitaine du zodiac, Jérome Marty, chercheur au St-Lawrence River Institute, déploie l'arme de capture massive: un grand filet à plancton.



Et Sly, Nick et moi descendons, portant le filet relié au bateau, aquadélirants à la recherche de la Bloody Red Shrimp; hémimysis anomala...



...qu'on ne tarde pas à trouver! Des zillions de la petite crevette invasive forment à l'ombre des rochers du fond des essaims gigantesques. Tout le coté nord-est de la cuvette de 7 mètres de profondeur que nous explorons en grouille!

















Nous faisons deux passes du filet planctonique devenu piège à tete chercheuse à travers les nuages d'Anomala, puis recueillons à la demande de M.Marty des échantillons du sol, de moules, et de la rare végétation, puis de ces petits ménés bleutés qui semblent apprécier le fruit de mer.
Et on remonte le tout.



À la stupéfaction totale de Jérome, ébahi devant la quantité capturée de ce petit animal introuvable il y a si peu de temps.




En grande concentration dans leur piscine de voyage; les hémimysis montrent pourquoi on les nomme en anglais Bloody Red Shrimps. Jérome et ses collègues ont assez de spécimens pour pouvoir faire tous les tests et examens voulus, dont il nous promet de nous communiquer les résultats.
Pas un peu cool!!!


Pendant la journée, nous rencontrons une dame venue au Parc promener Fido.
Elle nous demande si nous sommes là pour les...crabes bleus!
"Vous dites?!!!"
Plusieurs personnes auraient apercu ici de petits crabes bleutés, jamais vus avant...!
Notre chercheur est interloqué. Jamais entendu parler d'un tel animal, et s'il y est vraiment; c'est aussi un envahisseur.
Sly doit partir, pas le temps pour une deuxième plongée. Mais il va marcher un peu près du barrage ouest, les yeux rivés au sol!
Sans en apercevoir cependant...
Mais s'ils sont vraiment ici; nous les trouverons bien.
Aqualung et moi repartons vider un cylindre.



Une partie du bassin que nous n'avions pas encore visitée présente un décor lunaire étrange et fascinant. À peu près que des pierres, couvertes de moules.




Puis bientot nous croisons un petit dolmen. Quelqu'un à l'esprit domestique a voulu s'installer une petite table.
Dont le dessus porte une ombre suffisante pour qu'y nage un autre petit essaim de crevettes!
Elles sont partout...
Dans les 90 minutes de cette dernière plongée, nous en verrons encore plusieurs essaims.
Sinon; peu de vie, peu d'attraits à cette partie du lac, outre le plaisir irremplaçable de l'apesanteur, de voler tout doucement dans le silence...et une eau encore chaude!



Là-bas, près de l'ile, le chevalier est revenu. Au hasard. Les ondes étrangères et frénétiques qui ont envahies les eaux plus tot se sont tues. Le danger est écarté semble-t-il, les intrus repartis...
Il continue sa quete aveugle, inconscient de partager depuis peu son domaine avec des milliards de petits crustacées à l'accent nord-européen.
Aucune importance.
Mais ou donc étaient ces moules si particulièrement savoureuses?