lundi 21 novembre 2011

MORRISON BLUES


Quelques images des plongées d'hier à la carrière Morrison et ses belles eaux bleues...



''I'm driftin' n' driftin'
alone in the deep blue sea...''


Dernier appel pour les passagers du vol 714






abysse




Let them live




Même ici............




Ailron de métal







Peace

mercredi 16 novembre 2011

LA DEUXIÈME ANCRE DU GASKIN


L'ai-je déjà dit? J'aime bien aller plonger...
Même si à chaque fois qu'on va vers l'Ontario un jour de semaine je me farcis le traffic sur la 13 et la 40.
M'enfin; c'est quand même pas comme si j'allais travailler!... C'est un des rares avantages du métier de peintre: on est plutôt flexible dans l'horaire!

Le 15 novembre. Il fait 14 caribbéens degrés, et s'il reste ce matin quelques nuages, on annonce plus tard soleil mur-à-mur. Non mais quelle année de plongée!!! 2011 restera dans mes logbooks l'année du Endless Summer!
Je baisse mes vitres et avance pare-choc à pare-choc avec un large sourire et K.D.Lang à fond la caisse qui chante Hallelujah de Cohen.
Quelle voix!...

Je rejoins Nick à l'ile Perrot, et nous nous dirigeons vers Brockville et l'épave du Robert Gaskin pour la deuxième fois en trois jours.
C'est qu'il y a quelques temps, Yoda nous apprenait que des copains du club avaient fait une très intéressante découverte au sud de l'épave, en palmant vers la voie maritime.
Une autre ancre!
Décidément, ça aura aussi été le Anchor Summer!
S'agit-il de la véritable ancre du Gaskin? Parce que celle, très belle, qu'on peut voir à la proue du navire n'est pas à lui...
Aquadude et moi sommes donc allés tout de go avant-hier pour voir et photographier l'objet, mais nous n'avons trouvé que la chaine, séparée de son ancre, avant de devoir revenir au bord.

Cette fois; nous n'irons pas au hasard, et appliquerons un pattern de recherche systématique en utilisant des moulinets.
La première visite aura au moins servi à déterminer que ce que nous cherchons n'est pas vraiment au sud de l'épave, mais plutôt vers l'ouest.



Arrivés au Parc à Brockville, Capitale de la Palme du fleuve, il y a encore un trafic fou: les outardes profitent elles aussi de ce rappel de l'été pour...entretenir le gazon.


Trafic aussi au fleuve.


Après l'interminable habillage, nous entrons enfin à l'eau et palmons tranquilos les quinze ou vingt minutes du trajet vers le Gaskin, sous le rythme sourd du passage des cargos.


Le refroidissement a déclenché la migration saisonnière des poissons vers les grandes profondeurs, ou ils trouvent une eau relativement chaude. Mais quelques retardataires moins frileux patrouillent encore les environs, dont un maskinongé fort respectable.
Nous croiserons aussi un necture, un ou deux très gros achigans, un merveilleux banc de petites perchaudes gardé par l'un des gros pères, et une grosse anguille enfouie dans l'argile dont je ne voyais que quelques centimètres du dos et que j'ai saisi à pleine main croyant qu'il s'agissait d'une bouteille.
J'ai failli sortir de mon dry de surprise!
Elle aussi je crois!


Et ça, ce sont les traces du passage de...quelque chose de pas tout petit! Aucune idée...Un gros esturgeon? L'ensemble des trainées a environ seize pouces de large...






Arrivés au Gaskin, nous attachons à l'ancre couchée au sol à la proue, et partons vers l'ouest pour une centaine de pieds.
Puis vers le sud. Quelques minutes suffisent et, un brin de chance, nous tombons directement sur l'ancre!
Je la croyais au sud de la chaine; elle est plutôt au nord. Mais l'une et l'autre sont visibles de leurs emplacements respectifs.
L'ancre est de type à jas, mais celui-ci est absent. Il devait être en bois. L'organeau est intact et magnifique, et la verge est d'un diamètre d'environ 5 ou 6 pouces. Mais elle est brisée au bout de 5 pieds environ!...Aucune trace des pattes et des pelles. Il ne reste que ce qui apparait en foncé dans la photo plus bas où sont nommées les différentes partie d'une ancre de ce type.
Le bas de l'ancre est-il dans les parages, coincé dans des rochers plus au sud, dans la voie maritime?
Ou tout près, enfoui dans l'argile?...
De belles recherches en perspective pour la saison prochaine!

Voici un court clip de l'objet.
Pour une raison que je fus incapable de déterminer sur place, la seule fonction disponible sur ma caméra était le video, hier!

Cliquez ici: La deuxième ancre







Quelques images tirées des clips.


Ron nous avait demandé d'aller vérifier un tas de débris qu'il avait croisé au sud de l'épave, pour essayer de voir s'il s'agit de parties du Robert Gaskin, ou d'une autre épave à moitié ensevelie.
Voici un autre clip. Ce sont bien des morceaux du Gaskin, parties du bastingage j'imagine.

Cliquez ici: Débris Au Sud

Il reste à remonter au nord vers le Gaskin en rebobinant le moulinet, détacher puis retourner au bord. Il y aura un peu de déco à payer pour cette plongée fascinante d'une heure et demie, facture prévue et payable avec le sourire!

Nous avons plongé le Robert Gaskin souvent, comme des milliers d'autres plongeurs depuis des décades, sans jamais soupconner la présence tout près de cette deuxieme ancre! Ce n'est pas une découverte; Ron connaissait cette ancre brisée, et d'autres l'ont vues avant certainement.
Mais relativement peu de gens tout-de-même, ce qui lui donne en fin de compte un petit air de trésor!

Nous palmons vers le nord tout sourire...



Au bord, les outardes occupent la pelouse comme on occupe Wall Street.
Indignées des affiches qui voudraient les brimer dans leur festins pré-migratoires!


Chicken Joe se joint à leur cause.



Mais les autorités locales envoient l'escouade canine...;^(



Le soleil se couche sur ce qui sera j'en ai bien peur, la réelle dernière journée d'un été qui aura tenté de s'indigner de l'hiver.
Que j'aime ce fleuve majestueux, ce fleuve aux grandes eaux, ce grand serpent bleu ondoyant vers la mer, ce coffre aux trésors fabuleux...







samedi 12 novembre 2011

Le Grand...Gris!



Journée grise au Maine. 36x40, huile monochrome sur toile.
Quand on peut pas aller y plonger, on peut toujours la peindre!

mardi 8 novembre 2011

Chasseurs De Cavernes


Des rumeurs à l'effet qu'il y aurait dans ce lac une caverne...

Y'en faut pas plus pour qu'on se pointe illico!!!
Aquadude se rappelle avoir vu des pans de calcaire au bord dans une baie du nord. On va aller voir ce qu'il y a en-dessous.



Un 7 novembre! Il fait beau comme en août! Quelle année de plongée fantastique.
Je chausse mes Converse par-dessus les bas de mon dry. Faut se mettre à l'eau au plus vite; fait chaud!



En entrant, tout de suite nous sommes spectateurs de sculptures superbes taillées par les âges dans le roc friable.



Des coutures de pierre plus dense ressortent des masses érodées parsemées de micro-cavernes, d'ouvertures trop petites mais démontrant bien qu'il est parfaitement possible de trouver ce que nous cherchons.






Puis, ailleurs, plutôt que les coutures ressortissantes comme des balafres sur le visage de roc, ce sont des failles, petits canyons où se réfugient des nymphes trop rapides que je n'identifie pas...



Qu'est-ce qui a sculpté des formes aussi étranges, presqu'organiques...De quels bouleversements ont été témoins ces ancêtres de roc?



À plusieurs endroits, des pans monstrueux de calcaires en chevauchent d'autres, ouvrant ici et là des bouches sombres.





L'action de l'usure des eaux en des époques où elles ne formaient pas encore ce lac est évidente.



Mais le temps passe, et nous ne trouvons rien qui puisse permettre le passage...



Mais quelles beautés...






Évidemment; ce n'est qu'à la toute fin d'une longue plongée que nous trouvons de plus grandes ouvertures.
Certaines assez profondes pour qu'on s'y cache. À cet endroit; aucun signe de calcaire hors de l'eau, au bord. Mais en-dessous, une falaise de limestone descendant dans le noir, creusée comme un gruyère de petits passages reliés, ornés de formes merveilleuses.
Trouverons nous près d'ici une entrée plus grande, cette ''caverne'' dont parlent les gens des alentours?
Ou s'agit-il d'une de ces légendes que chaque grand lac du Québec semble faire naître?!

Il faudra revenir. Le soleil est trop bas; impossible de faire une autre plongée sans lampes, et ce ne serait pas pratique.
Mais pourrons-nous revenir avant l'hiver, ou la légende gardera-t-elle ses secrets sous le linceul des glaces, dans l'ombre froide?...

Tant de plongées à faire!.........
Tant de choses à voir, dans ce monde fascinant!



Et parlant de légendes, si nous n'avons pas trouvé La Caverne cette fois-ci, nous aurons tout de même trouvé le monstre! Chaque grand lac a aussi sa bête fabuleuse.



Alors qu'à regrets -mais heureux d'une plongée magnifique- nous rangeons le matériel; un canard noir vient voir si on est amis.



Et amis, en canard, ça veut dire partager son lunch!






À bientôt j'espère, petit frère barboteur...