Photos de Printemps

Il y aura une sortie plongée vendredi prochain, sauf imprévu. En attendant; quelques images de cet exceptionnel printemps...

Début mars,  un pont de glace en face de l'église de l'Ile Perrot

Les ruisseaux gonflés

La glace qui recule un peu chaque jour

Le dégel et ses tableaux abstraits

Le micro-monde des mousses vertes gorgées d'eau

DIVERS ON THE STORM ♫♫♫

Ray Manzarek ou John Lord?...
Manzarek, c'est l'orgue vaudou hypnotisant des Doors. J'ai déjà traversé une intersection majeure sur la rouge dans un concert apocalyptique de klaxons complètement halluciné sur l'air répétitif et douloureux de "Riders On The Storm"...
John Lord, c'est l'orgue Hammond de Deep Purple, le boogie-blues de "Lazy" exécuté avec la précision chirurgicale de sa formation classique...C'est ce qui sort dans le moment pleine puissance de mes haut-parleurs torturés, alors que je roule vers l'Écluse 21, sous un soleil magnifique, la vitre baissée et le printemps plein les narines.
Çà fait trente ans que j'me demande lequel est l'organiste rock le plus hallucinant.
Futiles et puériles préoccupations me direz-vous. Pas sûr! Ray a failli m'tuer, et John est une cause majeure de ma surdité dégénérative.

Aqualung et Sly sont devant moi, et nous arrivons bientôt à Long Sault. (Prononcez: "Lâââgne saoul", avec l'accent local.)
Puis à l'île MacDonnell et le Lock 21, ou nous sommes reçus par le nouveau gardien.

Les outardes et le printemps sont partout, il fait un doux 12 degrés, çà sent le foin mouillé, et il ne reste de l'hiver ici qu'un seul bloc de glace, évidemment installé confortablement à se faire bronzer en plein là ou on entre à l'eau pour la plongée.

Il fait tellement beau qu'on aurait pu cette fois, peut-être, se passer du Holydive Inn. Mais nous nous rappelons à temps qu'à la sortie de la plongée; on pense différemment!

Non mais...C'est pas beautiful, çà? La suite Aquadélique du Holydive Inn; chauffage, tapis, meubles d'époque, tapisserie design.

Étant reconnu comme un homme pondéré, raisonable, cartésien et incapable d'excès passionnés; j'ai plannifié aujourd'hui en plus de tester un nouveau modèle de botte et de mitaine à trois doigts pour voir si je peux résister au froid plus longtemps, d'essayer enfin des split-fins, et de couronner le tout en baptisant mes nouvelles tanks d'acier. Pis évidemment de prendre quelques photos à travers çà. Cool. Çà va bien. Chill, dude.
Si dans les 6 pieds d'eau ou nous nageons pour se rendre à la corde menant aux portes d'écluses la visibilité est très bonne; çà se gâte un peu à cinquante! La viz que nous espérions après celle du Conestoche la semaine passée n'y est pas. Le Lock 21 reste le Lock 21. (Tiens; çà ferait un bon nom de groupe rock...ou Bad Lock?!...)
25 pieds à peu près, en forçant.
Mais l'endroit a toujours son charme de Temple of Doom...

Bon! J'avoue que j'ai photographiquement opté pour le côté "dark" cette fois! Gotham City engloutie...

Mon tour préféré à l'écluse vintéhun est de remonter en amont des trois immenses cageux disposés en oblique vers l'ïle puis de se laisser aller en drift à travers le paysage Mad Max des dunes de sable(énormes ce temps-ci de l'année) en compagnie des débris dérivants et normallement de gros dorés, totalement absents hier. La seule vie observée étant un colossal crapet de roche au début de la plongée, pas achallé, balaise balours et bonasse, et un gros necture mort vers la fin, 40 minutes plus tard et le bouts des doigts commençant à se plaindre de froid.
Donc: test des bottes très positif, je n'ai pas eu froid du tout. Les mitaines; so-so... Les splits; mmmhhh........pas évident. D'abord, ceux qui m'avaient dit que le frog kick est impossible avec des split-fins se mettent un doigt gainé de néoprène dans l'oeil jusqu'au pancréas. Par contre, en tout cas pour le modèle que j'essayais, pas très efficace çoté puissance de propulsion dans l'courant.
(Tiens! C'est comme une discussion d'char, accoté sul' tailgate d'un pick-up avec une broue tablette!!!)
Et pour la tank d'acier: j'avais enlevé du plomb, mais faudra en enlever encore. Pas évident non plus à tester, la flottabilité, dans un fort courant et avec une consommation d'air accrue et différente à cause du froid. Mais on a l'temps, pour le fine-tuning!

On ne fera qu'une plongée finalement. Tous ces tests et surtout la durée de cette immersion du double de ce que nous croyions pouvoir faire en wet vu la température de l'eau(un tropical 4 degrés) ne nous laissent pas assez d'air pour qu'il vaille la peine de s'habiller de nouveau.
Pendant que nous discutons, à travers le constant jasage des outardes, nous parviennentt des jappements plus forts et des séries de ce que les chasseurs d'oies appelent le "double-cluck", l'appel en hoquets constants et répétitifs signifiant souvent quelquechose comme "oui oui; posez-vous" ou exprimant le défi ou la colère territoriale. Je me visse le 300 sur la caméra et pointe au large.

Deux grosses oies s'acharnent sur une plus petite. Presque constamment sous l'eau, celle que je suppose etre une femelle reçoit apparemment les "compliments" d'un des deux mâles. Cool!, que je me dis en appelant les boys. Puis, je commence à trouver çà moins cool...Ce que je prenais au début pour une cour nuptiale devient soit un viol collectif d'une violence inouïe, ou un tabassage en règle, je ne sais plus... La petite outarde semble à bout de forces. Elle ne parvient plus que rarement à respirer.
Ray Manzarek recommence à jouer et Morrison chante...

..."if ya give this man a ride
sweet memory will die
killer on the road..."

Elles sont maintenant près du rivage. Je m'avance à l'eau et les deux brutes abandonnent leur proie, qui nage tant bien que mal, les ailes pendantes flottant derrière elle, et vient rejoindre la terre tout près de moi.

Elle y sera toujours quand nous partirons, une heure plus tard. Je me demande si elle vivra. Si elle retourne à l'eau; there's a killer on the road.
Si elle reste là et que la nuit vient, le renard sortira. Another killer on the road, his brain is squirmin' like a toad...
Elle devra retourner à l'eau à la brunante, juste au bon moment, pour echapper à Jim Morrison. Elle saura, et le fera, sûrement.

La lumière orangée du coucher est superbe sur le paysage du retour. Ma vitre baissée, le coude à l'air, le brain azoté un peu, je change le CD.
Wishbone Ash ou Uriah Heep?! La glorieuse époque du néo-psychédélique et les bands à deux pis trois guitares. Le "twin-lead attack"...
Wow!, man...

ERE DE GLACE

L'ère de glace achève enfin, et les dinosaures dégèlent.
Je suis allé hier, comme à chaque jour, faire mon tour du lac en marche rapide histoire de retrouver ma taille de jeune fille. Et comme à chaque printemps, aussitôt que je vois un peu d'eau libre je capote.
Bien sûr, pour vous citadins; fais longtemps qu'y a plus de neige ou de glace, je suppose...Mais ici, dans la Capitale du Ski de Fond, çà dure plus longtemps. Trop longtemps...
 Les outardes ont un brain d'la grosseur d'un pois chiche, pis elles y vont à chaque hiver, dans l'sud.
Mais moi; représentant de la race au top de l'évolution, j'habite le Nord et me tape deux à trois semaines d'hiver de plus que tout l'monde.
Bravo.

Voici donc quelques images du printemps nordique et d'un peu d'eau, en attendant un petit reportage sur la plongée de demain au Lock 21, si tout va bene!

J'trouve çà beau la couleur ambrée de la glace dans l'eau. Près de cet endroit; il y a au fond les vestiges d'un wagon de train déraillé...On ira voir çà cet été...Et j'irai, je pense, dans quelques jours, photographier çà par en-dessous, voir de quoi c'a l'air...

Le trésor

Cette photo de la plaque commémorative installée sur l'épave du Conestoga par S.O.S (Save Our Shipwrecks), Ontario, est de Jacques Lech, un plongeur d'ici et un admirable photographe. Les plus belles photos du Conestoga que j'aie jamais vues sont de lui. Vous en trouverez sur sa page Facebook, et je vous avertirai ici quand son site web sera prêt.

 En bas à tribord, on peut voir...un trésor! Plusieurs pièces de monnaies caribbéennes et d'amérique centrale, déposées là par AQUADELIC lors de notre sortie récente sur "Connie". Une géniale idée de notre Gringo!

 Dernièrement, il a été fait mention dans le millieu de la plongée, d'actes de vandalisme sur l'épave de l'avion à la carrière Morrison, entre autres. Comme plusieurs l'ont souligné; il est vraiment triste que certains d'entre nous plongeurs perpétuent sous l'eau des actes et des attitudes irrespectueux si souvent l'apanage d'un monde qu'il fait bon oublier quelques heures quand nous rejoignons celui du silence. Et çà se passe sur plusieurs épaves, connues et pas encore connues...

 Mais voila que certains ont vu dans cette idée de Gringo un moyen de combattre ces attitudes. Je crois qu'ils ont raison.Cherchons à promouvoir l'amour de l'eau et sa préservation, par le sens de l'émerveillement, de la fantaisie, de la découverte, de l'écosophie. 

 Continuons de faire en sorte que ceux qui palment derrière nous trouvent ce qui nous passionne tous non seulement intact, mais amélioré, et un peu magique.

Le vrai trésor.

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 Surveillez les activités d'AQUADELIC cet été.Çà va brasser!

TEST

Examinez attentivement la photo ci-haut de ces deux dauphins.
Il s'agit d'un test psychologique . Si vous percevez des différences entre les deux dauphins pourtant parfaitement identiques; votre niveau de stress a atteint un seuil critique et vous avez besoin de vacances vite.

Le CONESTOGA, un 5 mars...

 

5 mars: gros soleil, gros 5 degrés, pas trop de vent, une rage de plonger menaçant nos santés mentales...Y'en faut pas plus; quatre Aquadélirants foncent vers Cardinal et l'épave du Conestoga, libre de glaçe! 

Quelques minutes pour monter le Holidive Inn et son chauffage propane, s'il vous plaît, quelques minutes pour jaser un brin, beaucoup de minutes pour s'habiller, et nous nous mouillons pour la première plongée de l'année!

 

 

2 degrés celcius, la flotte...Elle est épaisse comme de l'huile!

Mais elle est aussi remarquablement claire! Un bon cinquante pieds de visibilité. Çà valait l'effort, pour voir le Conestoga de cette façon...

 

 

 

Aqualung, en figure de proue...

 

Gringo, faisant une pause, perplexe, intrigué par ce qui peut bien court-circuiter le cerveau d'un homme sensé pour qu'il aille se les geler, comme çà, un 5 mars au Conestoche, plutôt que d'être à Bonaire avec une vodka-limon...

 

Sly, disant:"Bonaire, c'est par là." et joignant la palme à la parole.

 

Bon: oui, un peu froid! Mais une lumière hallucinante, et le plaisir de voler un peu.......

 

 

Les "vitraux"du Conestoga

 

 

Deux courtes plongées, séparées de thé chaud et de "refill" d'eau chaude dans nos bottes.
..........Et suivies grâce aux bons soins du prévoyant et généreux Gringo, du traditionel Cheese Post-Dive!!!
 
Tout-de-même! Restons civilisés!

Merci Gringo! Merci Sly, pour la tente, Aqualung pour le thé et l'eau chaude, et merci Jacques Lech, pour ma mitaine!