vendredi 17 octobre 2014

PRÉCISIONS!



Nous allons bientôt procéder à la récupération du deuxième vase amérindien trouvé cet été en plongée.

On m'a récemment questionné à savoir si en faisant cela je ne «contaminerais» pas un site archéologique, m'expliquant que lorsqu'un artefact est extrait de son contexte, beaucoup d'informations sont perdues.

Je suis parfaitement d'accord.

Mais dans les deux cas; cela ne s'applique pas puisqu'il ne s'agit pas d'un «site» archéologique, mais de découvertes isolées. Les objets sont seuls, non reliés, sans contexte, et leur extraction ne pose donc pas ce problème.
Le fait qu'il s'agisse de découvertes isolées n'est pas ma conclusion, mais bien celle des archéologues consultés et des gens de la Direction de l'Archéologie du ministère de la Culture et des Communications.

L'extraction du vase iroquoien, comme celle du vase huron, est faite avec l'approbation du ministère et conformément aux procédures discutées avec les gens du Centre De Conservation Du Québec, qui le recevront par la suite afin de le préserver et de l'analyser.

Alors voila! Tout est fait selon les règles!

La plongée de récupération du vase sera filmée, -par quelqu'un de beaucoup plus talentueux que moi dans le domaine!- et je vous ferai signe aussitôt que ces images seront disponibles.





mercredi 1 octobre 2014

Le Vase Perdu, prise deux!



 Il semble bien qu'on ait remis çà!
Après la découverte en plongée d'un vase huron d'un demi-millénaire, en novembre passé, voila que Jacques Lech et moi sommes tombés cette fois sur une poterie d'origine Iroquoienne du St-Laurent!
Malheureusement brisée en deux grands morceaux et avec quelques fragments manquants, elle est tout-de-même magnifique et richement décorée d'incisions diagonales.




 Les iroquoiens du St-Laurent sont une énigme.

«Au moment de l'arrivée de Samuel de Champlain et de l'établissement de la ville de Québec en 1608, il n'y avait plus aucune trace des Iroquoiens du Saint-Laurent rencontrés par Cartier quelque 75 ans auparavant. Leur disparition a donné naissance à plusieurs hypothèses : une guerre avec les Iroquois ou les Hurons, l'impact des maladies contagieuses du Vieux Monde ou leur migration vers la région des Grands Lacs.
Les indices archéologiques suggèrent fortement qu'il y a eu des guerres avec les tribus iroquoises et huronnes dans le but de contrôler les routes commerciales avec les Européens. Au milieu du XVIe siècle, la vallée du Saint-Laurent était probablement devenue une zone convoitée et les Iroquoiens du Saint-Laurent en ont payé le prix. Des indices laissent croire que des survivants auraient trouvé refuge chez les Hurons, les Mohawks et les Algonquins.»

-Wikipedia




 Qu'est-ce que le vase fait au fond d'un lac des Laurentides?!
Échange commercial avec des algonquins locaux, ou appartenait-il à un iroquoien de passage?
Pourquoi avons-nous trouvé deux vases d'origines différentes dans le même lac, là où nous aurions dû trouver des artefacts algonquins?!
Fascinant...........





Le troisième pot sera-t-il algonquin? Ce serait un beau brelan!

À suivre...


(Photos: Jacques Lech sauf la dernière, d'Andrée Richard)

jeudi 28 août 2014

RETOUR AU FLEUVE


J'ai été un peu pris depuis deux ans, mais avec un grand plaisir, par des plongées de recherches dans des lacs du Nord. Alors j'ai négligé un peu le fleuve majestueux...
J'y suis donc retourné hier, avec les copains des Seaway Valley Divers, qui me manquaient vraiment beaucoup, me suis-je rendu compte aussitôt en les voyant!

Et le fleuve et son chenal aussi.

Le Little Diver m'a ''déposé'' au beau milieu des eaux, quelque part en amont de Morrisburg.
Objectif de la plongée: ne pas en avoir.
Je me suis laissé couler lentement vers le fond, à quelques vingt mètres, me suis stabilisé juste au-dessus, et me suis laissé emporter.

Juste dériver, l'esprit tranquille, et essayer de me remplir d'images.




Des champs de pierres arrondies par les siècles, entrecoupés de vallons sablonneux, saupoudrés partout des coquilles blanches des moules zébrées mortes.
De temps en temps, l'horizon s'obscurcit un peu, et le ruban continuel du paysage semble avoir été coupé: c'est la pente raide vers le fond d'une combe. La profondeur passe dans les trente mètres, et le bruit des bulles s'assourdit...


Et ça remonte. Partout, les éponges dessinent sur les pierres et les vestiges de quelque naufrage des formes étranges, duveteuses. Des mappemondes de terres inconnues et mystérieuses, invitations au voyage...











De temps à autres, je croise des autoroutes blanches, rivières de coquillages...





...et rencontre des compagnons de pèlerinage.












Deux heures ont passé. Je voudrais bien que le temps s'essoufle un peu. Pourquoi tout s'envole si vite? Mais là-haut, le bateau doit retourner chercher d'autres amis, pour la plongée du soir. J'en serai aussi.



Un copain m'accompagne au-dessus des chevelures ondulantes des vallisnéries pour la déco, et nous savourons tous deux un dernier moment de béatitude, frères du Fleuve.

Quatre éléments réunis. Le feu de la blondeur des joncs, la terre qui les nourrit, cette eau vitale qui nous baigne, et.............



.....la fantastique impression de voler, léger...

vendredi 15 août 2014

LES SAUMONS DE CAP-SEIZE





Beaucoup trop courte virée aux portes de la Gaspésie cette semaine.
Mais j'y ai rencontré des gens fascinants, et j'ai eu l'occasion d'aller faire une saucette avec mon ami Blaise dans la rivière Ste-Anne, pour jouer avec les saumons!

Une visibilité de près de 50-60 pieds, des formations rocheuses magnifiques me rappelant un peu cette suisse Verzasca que je rêve de voir un jour, et des saumons. Nombreux, et énormes!

Et l’occasionnelle truite arc-en-ciel ou omble de fontaine.

Merci à Blaise Barrette et Sandra Daoust, et à France Chassé et Christian ''Amiral'' Amaury et les boys pour leur accueil!
(Lucas: lâches pas la sculpture, t'as un réel talent!)









Blaise joue à cache-cache avec un saumon


Torpille




Omble de fontaine




Y'a de l'eau là!!! Admirable visibilité...


L'or de la Ste-Anne!



Celui-là faisait aisément les 15 kilos, et s'oxygénait aux pieds d'une cascade





Blaise en action! Allez voir sur le RSBA la fiche du saumon atlantique pour voir ce qu'il filmait!





Une belle grosse marmite du diable de deux mètres et son caillou ''creuseur''!



vendredi 16 mai 2014

Portrait d'un désastre









Plongées au Lac-Des-Seize-Iles, après le glissement de terrain survenu ce printemps.
510,000 tonnes de roc, gravier, sable et terre emportées sous l'eau, entraînant une maison.
Puis un tsunami qui détruira une vingtaine de ces abris à bateaux typiques et emblématiques du Lac.

Après des semaines, les sédiments ne se sont pas tous déposés encore, et la visibilité est très mauvaise.
Devant le glissement lui-même, sous l'eau par trente-cinq pieds de fond, les tonnes de terre se sont étendues en vagues comme des dunes jusque de l'autre côté du lac!...

Partout, des débris de la maison et des abris, des objets de la vie quotidienne, qui prennent dans l'ombre verdâtre des airs surréalistes et tristes...

Et à travers les décombres, les perchaudes pondent leurs oeufs, comme à chaque année à ce temps-ci, depuis des millénaires...