mardi 31 mai 2011

Le Javelot, le Chevalier et le Voilier Malchanceux!

Bientôt trois ans d'Aquadelic! Plus de 300 messages.
Considérant que je viens tout juste d'avoir accès à la haute-vitesse et de congédier le hamster qui actionnait ma connexion, çà représente sans doute autour de 600 heures à gosser sur mon clavier!
Des fois je m'demande pourquoi je le fais.
C'est sûr que la photo y est pour beaucoup...Même si je ne suis vraiment pas équippé comme un pro, je retire un immense plaisir en plongée à chercher des images intéressantes, des points de vue différents.
Je me demande très souvent pourquoi je ne me satisfais pas de simplement les voir et les contempler sur place, ces points de vue, puis je me dis que c'est comme quand on voit un super bon film: on veut en parler, on veut le partager...

Même chose pour les textes. J'adore écrire, et le monde sous-marin est si intense dans la connexion à soi et au moment présent qu'il impose, qu'il est une source inépuisable d'inspiration, de méditation.

Alors je crois que je vais entreprendre une quatrième année Aquadelic!
Et puis quand je rencontre quelqu'un qui me dit qu'il aime bien suivre le blog, je suis tellement content!
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Les dernières plongées se sont faites en wetsuit. Encore un peu frais, mais quel plaisir de réduire le plomb, et d'améliorer la glisse! Bientôt, le temps béni de l'année où on balance les gants, cagoules, bottes, et où on enlève des millimètres de néoprene jusqu'à s'offrir le plaisir ultime de la totale légereté!
Mais cette année; çà ne vient pas vite!

Le copain Gringo est venu nous voir de sa lointaine contrée de Victoriaville, histoire de se mouiller un peu et de nous gaver ensuite de ses légendaires burgers post-dive. Nous optâmes donc pour le Parc Des Îles de St-Timothée, toujours un peu plus chaud qu'ailleurs.
Il eut été intéressant aussi que nous optassions pour Cozumel, mais pas d'cash!
(J'ai écrit çà jusse pour le fun de conjuguer ''opter'' dans des temps drôles)



A peine immergés étions-nous, hilares et gamins de se retrouver, que nous fûmes rejoins par un curieux et téméraire chevalier inquisiteur.


Comportement étrange pour ce fantomatique ami... Il n.était pourtant pas atteint de cécité, comme beaucoup de ses compères à cause de la douve transmise par les goélands et les escargots.



Je crois qu'il était simplement affamé, et qu'il venait voir si tout ce brouhaha aquatique n'était pas dû à quelque festin dont il aurait été exclu.



Pas grand chose à voir au Parc, en début de saison...Alors les trois gars sérieux que nous sommes décidâmes (!) d'étudier l'hydrodynamisme et le facteur de résistance sur les corps en mouvement dans un fluide à température constante.
En fait; ayant spotté une branche délaissée par un castor de flottabilité à peine négative, nous nous amusâmes à se la pitcher telle un javelot et à observer son vol dans notre vert univers!
Cool!





Les plongées sont longues au Parc, avec 22 pieds d'eau max! Mais il fallut quand même sortir éventuellement, et saluer barbottes, carpes, chevaliers, perchaudes et crapets...


D'autant plus que c'était pour une bonne cause!!! Thanks Gringo!

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ROBERT GASKIN

L'histoire du voilier Robert Gaskin est assez intéressante, borderline drôle!
Voici, tiré de http://www.scubapedia.ca/

''Le voilier trois mâts de bois nommé Robert Gaskin a été lancé en 1863 à Kingston. Il avait originalement été conçu pour l'océan, mais à servi à transporter grain et pierre entre Prescott, Wilwaukee et Wisconsin. Il avait été construit en 1863 et appartenait à Mme Élisabeth Gaskin qui le nomma ainsi en l'honneur de son époux, Robert.


En 1889, l'histoire de l'épave Robert Gaskin débute quand le traversier William Armstrong coule près de Brockville. Des efforts de renflouage ont été entrepris rapidement et deux bateaux ont été assignés à la tâche de le remonter en surface. Le 18 septembre 1889, le remorqueur McArthur et le voilier Robert Gaskin et une équipe de plongeurs installent des pontons d'acier sur le Armstrong afin d'aider sa remontée. L'opération de pompage d'air a été entreprise pour remplir d'air les pontons et, vers 13h00, la chaîne reliant un des pontons cède. Le ponton a remonté à toute vitesse vers la surface et à frappé la coque de bois du Robert Gaskin. Le trou causé par le choc étant si grand que le Gaskin coule presque immédiatement. Les hommes d'équipage on eu tout juste le temps de sauter sur le McArthur pour s'en sortir.

Ayant une grande valeur, des efforts ont également été déployés afin de renflouer le Robert Gaskin. Le 10 octobre, plusieurs tonnes d'items de valeurs ont été récupérés à son bord par une équipe de plongeurs et un ponton a été installé sur le pont afin d'aider sa remontée vers la surface.

Le 11 novembre, un premier essai de renflouage a été tenté. Lorsqu'il est arrivé à la surface, le ponton s'est rempli d'eau et le Gaskin a coulé de nouveau. Il s'avéra que le ponton avait frappé le Armstrong lors de sa descente vers le fond et qu'une ouverture aurait permis à l'eau d'y entrer. Une fois réparé, l'opération a recommencée et le Gaskin est remonté en surface. Une ligne de remorquage a alors été attachée au remorqueur McArthur afin de transporter le Gaskin au port le plus proche. Dès que le remorquage a commencé, la ligne de remorquage a frappé et déconnecté un des tuyaux de remplissage du ponton. Il s'est rempli d'eau et le Gaskin à coulé une fois de plus, tout juste à-côté du Armstrong.

Le 25 novembre, un dernier essai a été tenté afin de renflouer le Robert Gaskin. Deux pontons ont été utilisés avec succès et le remorqueur McArthur a commencé à tirer le Gaskin près du rivage. À près de 1500 pieds du bord, le ponton arrière se détache et l'arrière du voilier coule. Retenu seulement par le ponton avant, l'angle prise par le Gaskin provoque le détachement du ponton avant et le Gaskin coule une dernière fois à l'endroit où il est aujourd'hui.

Le Armstrong a finalement été renfloué et a repris du service.

L'épave avait été oubliée jusqu'à ce que des plongeurs d'Ottawa en découvrent l'existence le 27 avril 1980. ''




Comme la plupart des épaves, surtout celles qui sont sur-visitées par les plongeurs pas toujours délicats ou soucieux de leur contrôle de flottabilité, Robert se dégrade... Il est encore très beau, mystérieux à souhait plongé dans la pénombre de ses 70 pieds de fond, mais plusieurs parties ne tiennent plus que de peur.


Son ancre est superbe.


Sly se faufile dans la cage thoracique de l'épave...


À bâbord, des assiettes et une fourchette traînent sur le lit de moules. Vaisselle du Gaskin, ou additions de plongeurs?!


Çà; çà m'a vraiment intéressé........ Une crevasse au sol pres du bateau, dans l'argile dure. Les sillons d'érosion sont orientés vers le centre, et au fond, seuls les plus gros graviers subsistent, comme si un fort courant absorbait tout ce qui est plus petit... Qu'est-ce qui produit la chose??? Un vortex créé par l'épave tout près dans le faible courant? Ou y a-t-il succion au fond de la crevasse? Et si c'est le cas, succion vers où? Y a-t-il un vide en-dessous?
Je dois y retourner! Je veux savoir...


Juste avant d'arriver à l'épave, une autre, plus modeste et plus récente!


Normalement la plongée au Gaskin se fait par bateau. Mais elle est possible du bord, avec 100 lbs d'air ou plus, pour pouvoir rester un peu sur l'épave. Départ de Centeen Park à Brockville. Plusieurs objets bizarres jonchent le fond du parc marin, dont cette curieuse brebis surréaliste!


...Et bien sûr, des cochoneries. Ce bout de sac de plastique volait dans l'air comme dans la scène du film American Beauty...





Pour l'occasion; Notre ami Aqualung faisait ses touts-débuts en photo sous-marine! Le pauvre ne se doute pas encore du méchant virus qui le guette!...Et il s'est très bien débrouillé!!! À preuve ce doré respectable de 7-8 lbs, et cette belle carpe choquée de notre présence sur son territoire à notre retour.



Au matin, en me rendant vers Brockville pour la plongée Gaskin, les Laurentides étaient plongées dans la brume, comme des paysages de peintures japonaises.
Les photos sous-marines que vous voyez dans Aquadelic, du moins celles des plongées dans notre St-Laurent, sont vertes. Je pourrais les modifier facilement pour ''corriger'' ce vert. Mais je choisis de ne pas le faire la plupart du temps. Parce que c'est ce qu'on voit dans les eaux du fleuve, qui n'a rien du cristalin bleuté des caraibes. Parce que c'est ainsi aussi que je veux m'en rappeler; il a sa magie à lui...
Après tout, c'est la différence qui séduit et c'est par elle que les choses se valorisent une l'autre!


.........n'est-ce pas?!!!

Sea you soon!

5 commentaires:

Marcelle Bastien a dit…

La délicatesse des algues - j'aime.

Philippe Noel a dit…

Hallucinant cette crevasse près du Gaskin! Faudra que j'aille voir ça moi aussi.

Quand tu disais qu'il faut 100 psi pour se rendre au Gaskin, j'imagine que tu pensais à un cylindre 100 pieds cube n'est-ce pas? C'est drôle, on m'avait toujours dit que ça prenait un double pour aller plonger au Gaskin depuis le rivage.

J'adore le concept de verdire le paysage laurentien. Je pense que dorénavant, durant l'hiver, je vais porter des verres teintés en vert pour me soigner de ma nostalgie du fond du fleuve.

Merci!

Jean-Louis Courteau a dit…

OUPSS!!!!!!!!
Oui Philippe! 100 PIEDS CUBES!!!
Nous étions deux plongeurs en doubles et un avec une 100 pieds cubes. Il est revenu au bord avec 600 lbs apres 50 minutes environ, mais assez peu de temps sur le Gaskin même. Faut compter 20 minutes de palmage aller seulement.
L'ideal est d'apporter un stage ou d'y aller en doubles.

Renata a dit…

Bravo pour un autre récit aussi intéressant que palpitant.

MERCI de "monter 4e année" !!
S'il eut fallu que tu optasses pour la cessation de la rédaction de ces palpitants récits, qu'optasserions-nous ??? quelle option eûmes nous choisi ? ...
Ayoye, donc bin compliqué ! mon Bescherelle est en train de faire une dépression !
C'que je veux dire, c'est ceci :
ça serait platte en ta si t'étais pas là.

Nathalie C. a dit…

T'es bin mieux de continuer pour une quatrième année!! Que j'te vouèye arrêter ça!!