dimanche 6 janvier 2013

REPORTAGE PLONGÉE DES ILES DE FIDJI par Philippe Noel





Bula Vinaka dans une banlieue tranquille du paradis



Avant de commencer, j'aimerais remercier sincèrement Jean-Louis de m'avoir fait une place dans son prestigieux blogue et ainsi me permettre de vous raconter un voyage hors de l'ordinaire qui m'a amené à plonger dans un lagon des Iles de Fidji, plus précisément autour de la petite ile de Beqa (que l'on prononce " mbeŋɡa").

Une ile minuscule, habitée par une population réduite, au centre du Pacifique, à des milliers de kilomètres des continents. Formée par un stratovolcan il y a 5 millions d'années, Beqa est ceinturée par un récif de corail de 68 km qui protège le lagon et en fait un endroit idéal pour la prolifération des coraux et d'une grande variété d'espèce marine.




Dès notre arrivée, nous faisons une première plongée partir de la plage pour tester l'équipement. En me mettant le visage à l'eau, je suis épaté de voir mon premier poisson clown en plongée. Wow ça promettait!



Dès le lendemain, l'embarquement sur le bateau se fera à 8h00. Un voyage de 40 minutes nous attend pour nous rendre aux sites de plongée. Presque toutes les plongées autour de Beqa se font autour de récifs coralliens en forme d'énorme colonnes cylindriques qui partent d'un fond vallonné à environ 100 pieds de profondeur. Ces formations se terminent sur une tête de corail, haute en couleur et densément peuplée, dans les 10-15 pieds de profondeur. Tous les paliers de sécurité du voyage se feront sur le dessus de ces structures.






Dans les récifs moins densément peuplés, on rencontre souvent la Blue Ribbon Eel, facilement effrayée par les gros animaux que nous sommes. Malgré sa couleur éclatante, il nous aura souvent fallu l'aide d'un guide pour la trouver.





Un petit flamenco avec la danseuse espagnole.



Les poissons clowns sont toujours placés entre les tentacules de leur anémone. Le plus souvent à faible profondeur, là où il y a beaucoup de lumière et les couleurs les plus vives.


Un autre palier de sécurité à observer les lilliputiens très affairés en dessous.




On retrouve des anémones de plusieurs espèces, très variées en couleurs et en formes. Elles sont le refuge de plusieurs espèces qui recherchent la protection de ses tentacules empoisonnées.






Le poisson clown est un habitué qui ne s'éloigne jamais de plus d'un pied ou deux de son hôte. Le contraste de couleur entre le poisson et l'anémone créé un feux d'artifice qui est assez difficile à rater.








La protection du récif offre l'opportunité à plusieurs espèces de corail mou de proliférer, à l'abri des courants. Le Tree Coral est une espèce emblématique pour Fidji.



Une autre espèce fragile, le bubble coral, est composé de polypes qui se gonflent et se dégonflent autour d'un squelette rigide.




Une plongée plus profonde nous amène à la rencontre du plus gros requins de la région, le requin tigre. Nous descendons dans une zone où le courant est plus fort, tout près d'une épave renversée.







Un bac de recyclage, rempli de morceaux de poissons, est descendu et la frénésie s'empare de toutes la faune environnante. Il y a tellement de poissons qu'il devient difficile de voir les requins au travers. Si vous avez l'oeil, vous remarquerez qu'il y a un gros requin nourrice au centre de la nuée.



Nous avons eu beaucoup de chance: un requin tigre de bonne taille est venu nous observer. L'animal est énorme et la visibilité est assez réduite par la frénésie aux alentours. Le sentiment que j'éprouve à ce moment aurait probablement été le même si un autobus était en train de se promener dans mon salon.



Je ne voudrais pas laisser sous silence que cette plongée mémorable nous a permis d'observer de près toutes sortes de requins: bull shark, nurse shark, lemon shark, white tip, black tip, silver tip et bien sûr, le tiger shark.

Le courant est très fort à la remontée. Impossible d'être dans une autre position qu'à l'horizontal. Nos bulles aussi...


La prochaine plongée se fait a un endroit plus calme. Le soleil est de la partie, comme toujours et la température parfaite.






Une grosse feather star, d'au moins 1 mètre de diamètre, attrape les petits organismes en suspension dans l'eau. Ses couleurs jaune-orange-vert et les mouvements d'ondulation de ses bras aura capté note attention durant un certain temps.




Cette plongée fut un moment mémorable pour moi, celui où j'ai accompli un fantasme sous-marin que je caressais depuis des années. Il semblera probablement anodin, voire ridicule pour plusieurs d'entre vous, mais bon, c'est pas ça la définition d'un fantasme après tout?

Je rêvais de me faire nettoyer les dents par un crevette nettoyeuse (cleaner shrimp).

Et, Alléluia, j'ai trouvé une partenaire qui était "willing".


Le guide fait une petite démo, histoire de mettre la demoiselle dans le bon "mood". Une sorte de préliminaire.



À moi de jouer maintenant. Mon buddy Martin a immortalisé le tout sur vidéo. J'en ai encore les yeux mouillés à chaque fois que je le regarde:



L'exploration se poursuit avec la découverte d'une bête aussi facile à trouver qu'un verre de contact au fond d'une piscine. Les Leafy Scorpion Fish se font un malin plaisir de prendre la couleur et l'allure des coraux environnants. Ils se laissent onduler au rythme des courants, comme tout ce qui les entoure.




C'est maintenant le temps de revenir en surface. On s'approche du récif pour observer la microfaune cachée un peu partout.

 

Je ne me fatigue pas de regarder un clown tenter toutes les astuces possibles pour me faire comprendre qu'il est chez lui et que je le dérange. C'est bon je te la laisse ton anémone, je vais m'en trouver une autre.




Pas besoin d'aller très loin.






Mais il y a une ombre au tableau. Depuis quelques années, les biologistes ont observé une importante diminution de la population des poissons clowns. La sortie du film Finding Nemo de Disney a fait exploser la demande pour ces petits poissons. Il y a actuellement surpêche. De plus, il existerait probablement une corrélation entre l'acidification des océans et leur déclin. Est-ce que la suite de Disney se nommera Saving Nemo?




Les journées et les découvertes se poursuivent en planant dans le bleu.










La seule épave qu'on ait visitée se situe dans les 120 pieds de profondeur. Plongée à l'air, donc pas le temps de niaiser, trois petits tours et puis s'en vont.

 


Le soir venue, une petite démonstration de marche sur le feu, une activité traditionnelle sur l'ile. Les gars marchent sur des pierres qui ont passé une petite heure au milieu d'un gros feu de camp. Ouch.

Mais il y a un truc. Et ils nous ont dévoilé le pot aux roses. La résistance de leurs pieds à la chaleur se forme après 4 jours de privation. 4 jours de privation de gouzi-gouzi avec leur madame et 4 jours de privation de... noix de coco. Il faut comprendre que la noix de coco est utilisée à toutes les sauces ici. Donc, cette dernière est définitivement une privation sévère...

Enfin, quand leurs prouesses sont terminées, les gars ont l'air content. Ils doivent penser à leurs prochaines noix de coco.


Marqués par les viriles démonstrations de la soirée précédente, les mâles Alpha de notre groupe n'ont pas pu résister à une petite altercation sous-marine amicale.



Parce qu'il faut bien finir à quelque part, je vous laisse sur une petite danse en ligne, typique de Fidji. Le Acky Breaky Dance peut vraiment aller se rhabiller

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Bula Vinaka!
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 Philippe Noel





2 commentaires:

Nathalie C. a dit…

Bravo Philippe!!
Quel beau reportage!
Tes photos sont absolument magnifiques!!

Voyageveo-planetveo a dit…

Bonjour
Avez vous un adresse e-mail pour vous contacter directement s'il vous plaît?
Je suis Manampisoa et j'aimerais vous faire une proposition après avoir visité attentivement votre blog. N'hésitez pas à me répondre sur mon adresse echange07@voyageveo.com
Bien à vous
Cordialement