mardi 28 janvier 2014

EXPLORER






Très cool!
Dans le numéro courant de la revue canadienne de plongée DIVER, un petit article sur la découverte du vase huron en novembre par Jacques Lech et votre humble Chicken Joe!

Ce qui m'amène à avoir le goût de jaser d'exploration.

Je me suis fait dire y'a pas longtemps, et pas pour la première fois: «Coudonc! T'es donc ben chanceux à toujours trouver toutes sortes d'affaires!!!»

Mmmmhhh.........Je pense qu'il y a matière à discussion ici!

Quand j'étais petit et que mon père m'emmenait à la pêche, il avait toujours la même phrase quand il me voyait mouliner puis relancer et changer de leurre à tout bout de champ.

-«Garçon! T'as plus de chance d'en pogner si ta ligne est à l'eau!»

Malgré sa logique implacable, il a fallu bien du temps pour que cette vérité s'enracine à travers l'impatience et la frénésie de mon enfance. Mais ça a rentré un jour!
La persévérance, borderline obstination. C'est toujours payant.

Donc, point numéro un, que vous aurez vu venir: je plonge beaucoup. Je passe beaucoup d'heures sous l'eau. Autant que je peux.

Pops me disait aussi: -«Garçon! Faut qu'tu pêches où y'a du poisson!»

D'oh!, dirait Omer Simpson.

Point numéro deux: Il est assez certain que d'explorer des sites de plongée fréquentés par 200 plongeurs par weekend risque d'être un tantinet moins productif, côté trouvailles inusitées.
Quoique.
Un des plus intéressants objets que j'ai trouvé était justement dans un de ces endroits hyper-connus.
Il faut savoir deux choses. D'abord, dans le fleuve, les ensablements se déplacent régulièrement, et pas qu'un peu! Une gigantesque ancre de cargo peut être invisible à votre premier passage, et entièrement découverte quelques mois plus tard.
Il faut donc éviter les phrases de type: «J'y suis allé une fois, j'ai tout vu!»...
Deuxièmement, la plupart des plongeurs ne voient rien! Il est fort possible que des centaines de ceux-ci soient passés juste au-dessus de mon petit trésor.

Et ils ne voient rien parce qu'ils vont beaucoup trop vite, ce qui est également désastreux au niveau de la consommation d'air.

John Chatterton, une légende en plongée, découvreur avec Richie Kohler du u-boat U-869, raconte que lorsqu'il cherchait à trouver des indices dans l'épave qui le mènerait à son identification, il s'immobilisait au-dessus d'un périmètre donné et se laissait aller dans une sorte de rêverie, de détachement, en regardant lentement partout sous lui. Presqu'inévitablement, quelques détails lui apparaissaient alors, ressortant de l'ensemble comme une pièce qui serait à la mauvaise place...


Voila comment il faut voir, regarder...La plongée est une méditation.






Mon père ne pêchait pas que là où il savait que ça mordrait. Il adorait essayer de nouveaux lacs, même s'ils n'avaient l'air de rien. Il aimait les cartes et la boussole. Il rêvait toujours de trouver LE lac. SON lac.

Point numéro trois. Le plus important peut-être.

Il faut rêver, chercher, et par-dessus tout: être intimement convaincu que son lac existe, quelque part.
Vous plongez un site connu? Plongez-le d'un angle différent. Lentement. Allez un peu en dehors: c'est pas comme colorier, c'est ok de dépasser les limites!
Sécuritairement bien sûr...
Mais plongez aussi ailleurs! Soyez curieux! Lisez, parlez aux vieux plongeurs, suivez des cours,
Explorez! 




Il n'y a rien de nouveau à trouver dans le monde connu. C'est en en sortant que tout devient mystère et aventure.
De la chance? Oui, sans doute. Mais elle ne s'obtient pas par hasard!


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