vendredi 17 octobre 2014

PRÉCISIONS!



Nous allons bientôt procéder à la récupération du deuxième vase amérindien trouvé cet été en plongée.

On m'a récemment questionné à savoir si en faisant cela je ne «contaminerais» pas un site archéologique, m'expliquant que lorsqu'un artefact est extrait de son contexte, beaucoup d'informations sont perdues.

Je suis parfaitement d'accord.

Mais dans les deux cas; cela ne s'applique pas puisqu'il ne s'agit pas d'un «site» archéologique, mais de découvertes isolées. Les objets sont seuls, non reliés, sans contexte, et leur extraction ne pose donc pas ce problème.
Le fait qu'il s'agisse de découvertes isolées n'est pas ma conclusion, mais bien celle des archéologues consultés et des gens de la Direction de l'Archéologie du ministère de la Culture et des Communications.

L'extraction du vase iroquoien, comme celle du vase huron, est faite avec l'approbation du ministère et conformément aux procédures discutées avec les gens du Centre De Conservation Du Québec, qui le recevront par la suite afin de le préserver et de l'analyser.

Alors voila! Tout est fait selon les règles!

La plongée de récupération du vase sera filmée, -par quelqu'un de beaucoup plus talentueux que moi dans le domaine!- et je vous ferai signe aussitôt que ces images seront disponibles.





4 commentaires:

Henri Lessard a dit…

Si les deux fragments ont été ramassés l'un près de l'autre, c'est que le vase s'est cassé sur place. Ce n'est donc pas un pot cassé dont on aurait lancé les morceaux dans le lac.

Est-ce que la cassure est fraîche, récente, ou bien altérée par un long séjour dans l'eau ?

Si la cassure est plus fraîche que les surfaces du vase, ça voudrait dire que la poterie a été dérangée au fond de l'eau longtemps après être tombée dans le lac.

Jean-Louis Courteau a dit…

Les cassures ne sont pas fraiches et montrent le même degré de vieillissement que le reste des morceaux. Les deux moitiés n'étaient pas ensemble, séparées d'une bonne dizaine de pieds au moins.Mais ce sont bel et bien deux moitiés du même pot.

Henri Lessard a dit…

Alors, contrairement au premier pot qui était intact (perte accidentelle ?), le second a été «pitché» à l'eau parce qu'il était cassé (perte volontaire).

Vous avez eu de la chance de trouver les deux morceaux !

En fait, si les anciens habitants du lac avaient pris l'habitude de se débarrasser de leur vieille vaisselle en la jetant à l'eau, vous auriez trouvé plusieurs morceaux qui ne se seraient pas nécessairement appariés.

Morale de l'histoire : le lac n'était pas habité.

Évidemment, mon raisonnement pourrait s'avérer faux !

Jean-Louis Courteau a dit…

Je ne crois pas qu'il ait été habité moi non plus. Et je crois que les deux morceaux ont été jettés suite à la cassure, probablement sur un feu de camp. (Ils étaient près du rivage).
On a pas trouvé de petits éclats malgré des heures de fouille systématique. Je pense qu'ils sont sur terre, au bord...
Pas habité, mais très fréquenté, le lac, je pense.
Pour l'abondance de la truite et ses frayeres accessibles, sa direction nord-sud pratique,la relative proximité de la Rouge...